Un séquençage technique inédit des HUS à l’IHU Strasbourg : une première mondiale dans les maladies néoplasiques

Un séquençage technique inédit des HUS à l’IHU Strasbourg : une première mondiale dans les maladies néoplasiques

A l’IHU Strasbourg, Pr Anne Olland et le Pr Pierre-Emmanuel Falcoz, du service de chirurgie thoracique et de transplantation pulmonaire des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, ont réalisé le jeudi 26 octobre un séquençage technique inédit en bénéficiant de la spécialité en chirurgie mini-invasive guidée par l’image et assistée par la robotique de l’institut.

Pour la première fois au monde, la séquence technique s’est entièrement déroulée sur place, autour du patient, qui n’a pas eu besoin d’être transporté d’un examen à l’autre. Ce déroulé a permis une chirurgie précise minimalement invasive (chirurgie assistée par le robot) et avec une épargne parenchymateuse (segmentectomie réglée). Cette chirurgie offre plus de précision et de fiabilité sur des stades précoces de maladie néoplasique. La première mondiale enrichit les domaines de spécialité de l’IHU Strasbourg historiquement lié à la chirurgie digestive.

Ce travail a été le fruit d’une étroite collaboration pluridisciplinaire avec les IBODEs, les manipulatrices radio, les anesthésistes réanimateurs et les radiologues interventionnels, les cadres et les représentants de l’industrie.

Innovation

Offrir une chirurgie précise et fiable sur des stades précoces de maladie néoplasique. L’image au plus près du geste opératoire permet une reconstruction en 3 dimensions au plus juste sur un scanner réalisé sur un patient déjà endormi et en position opératoire au moment de la chirurgie sans décalage de position ni décalage d’évolution de la maladie avec un scanner réalisé le jour même (par rapport à un scanner habituellement réalisé couché avec un décalage d’un à plusieurs jours voire semaines par rapport au geste chirurgical). La séquence technique se déroule autour du patient qui n’a pas besoin d’être transporté d’un examen à l’autre et permet une chirurgie précise minimalement invasive et avec épargne parenchymateuse. Ce développement technique reste relié aux programmes de recherches transversaux sur le cancer du poumon des HUS.

eCAP : Vers un accès universel au diagnostic des maladies digestives

eCAP : Vers un accès universel au diagnostic des maladies digestives

Le 4 mai 2022, a été lancé le projet eCAP, qui bénéficie d’une subvention de 4,7 millions d’euros du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe de l’Union européenne. L’objectif du projet est de fournir un nouveau dispositif médical combinant une capsule intelligente et une plateforme de santé en ligne pour permettre des diagnostics améliorés, une meilleure implication du patient dans la gestion de sa maladie et donc, de meilleurs résultats pour les patients atteints de maladies gastro-intestinales, une source majeure de morbidité pour la population et de coûts de santé dans le monde. Le consortium est composé de 10 partenaires issus d’organismes de recherche et de l’industrie en Europe et au Kenya. Il démontrera l’universalité de la solution eCAP dans le cadre d’essais cliniques en France ainsi que dans des environnements à faibles ressources en apportant le dispositif à des patients qui, jusqu’à présent, n’ont eu qu’un accès limité au diagnostic des maladies gastro-intestinales.

ehealth-cap.eu

Les maladies gastro-intestinales, qui vont des problèmes fonctionnels aux cancers, font partie des affections les plus courantes dans le monde. À lui seul, le reflux gastro-œsophagien (RGO) touche environ 1,2 milliard de personnes dans le monde, et sa prévalence augmente dans toutes les régions du globe. De nombreuses maladies gastro-intestinales sont difficiles à diagnostiquer car les symptômes sont souvent vagues et variables. En outre, les diagnostics actuellement disponibles nécessitent une interprétation hautement qualifiée et un coût d’installation élevé, avec un manque d’accès considérable. Par exemple, le RGO fait l’objet d’un test de diagnostic définitif dans moins de 2 % des cas.

Diagnostic des maladies gastro-intestinales grâce à eCAP

Diagnostic des maladies gastro-intestinales grâce à eCAP

Le consortium eCAP développera une capsule intelligente multi-détection, implantée par des techniques mini-invasives, qui permet de surveiller la physiologie gastro-intestinale pendant une période contrôlée. Grâce aux normes de communication des smartphones et à l’informatique en cloud, des données en temps réel sur l’expérience des patients seront collectées au moyen d’une application interactive conviviale. La gestion de la maladie par le patient sera soutenue par l’interprétation précise des données par les médecins, aidés par l’intelligence artificielle. “Un test de dépistage du reflux acide plus précis, plus rentable et plus convivial pour le patient est aujourd’hui un besoin de plus en plus urgent auquel les solutions actuelles sur le marché ne répondent pas. Ce qui est passionnant, c’est la réunion de ce groupe particulier de partenaires, particulièrement apte à  résoudre le problème des maladies gastro-intestinales qui touchent les gens dans le monde entier“, explique Lee Swanström, coordinateur du projet à l’IHU de Strasbourg. “Lorsque nous avons entamé les discussions, nous avons eu d’excellentes idées pour étendre la preuve de concept initiale, même au-delà du dépistage du RGO, de sorte que le projet a un énorme potentiel. Nous remercions vivement la communauté européenne d’avoir reconnu notre vision en soutenant ce projet.”

eCAP se déroulera sur quatre ans et s’appuiera sur une expertise de niveau mondial. Le projet est dirigé par l’IHU de Strasbourg (FR). Les solutions techniques seront mises au point par le Tyndall National Institute (IE), Sentron Europe BV (NL), Integer (IE) et Enterasense (IE), sur la base de la conception utilisateur d’Imagination Factory (UK). Les études cliniques au Kenya et en Ukraine seront menées par l’Association des praticiens des blocs opératoires du Kenya (OTPAK, KE) et par une clinique de gastroentérologie et d’endoscopie de Kiev – Olymed (UA), qui continue de participer activement au projet, malgré les évènements dévastateurs qu’ils subissent aujourd’hui. L’analyse économique de la santé sera réalisée par Betthera (CZ) et la gestion du projet et les activités de diffusion par AMIRES, The Business Innovation Management Institute (CZ).

Consortium du projet :

eCAP_Consortium

Durée du projet : 1er mai 2022 – 30 avril 2026

Contacts presse :

– Lee Swanström (Coordinateur du projet) lee.swanstrom@ihu-strasbourg.eu

– Kristin Saar (Chef de projet) saar@amires.eu

European Union

L’intelligence artificielle rentre dans les blocs opératoires : Première mondiale à l’IHU Strasbourg

L’intelligence artificielle rentre dans les blocs opératoires : Première mondiale à l’IHU Strasbourg

Les équipes scientifiques et médicales de l’IHU viennent de franchir une étape majeure dans la course internationale vers la chirurgie du futur. Elles ont déployé avec succès un système d’analyse d’images piloté en temps réel par un logiciel informatique utilisant l’intelligence artificielle, pour contrôler automatiquement la progression d’une opération mini-invasive chez un patient.

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE RENTRE DANS LES BLOC OPÉRATOIRES : PREMIÈRE MONDIALE À L’IHU STRASBOURG

Au cours de l’opération réalisée par le Pr Didier Mutter le 25 novembre dernier, une ablation mini-invasive de la vésicule biliaire, la vidéo acquise par la caméra endoscopique a été analysée en temps réel par des algorithmes d’intelligence artificielle conçus par le Pr Nicolas Padoy et son équipe IHU/Université de Strasbourg. Le logiciel est capable de suivre toutes les étapes de l’opération et le mouvement des instruments, de reconnaître l’anatomie et de réaliser automatiquement des contrôles de la scène chirurgicale à des moments clefs. L’opération a été retransmise en direct depuis l’un des blocs opératoires de l’IHU Strasbourg en duplex sur les écrans du congrès de chirurgie digestive à Rome et du congrès mondial de chirurgie endoscopique à Barcelone

L’IHU Strasbourg reconnu conforme aux Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL)

L’IHU Strasbourg reconnu conforme aux Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL)

L’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Strasbourg est devenu la première installation Française à obtenir la reconnaissance de conformité aux bonnes pratiques de laboratoire pour l’évaluation préclinique des dispositifs médicaux.

Bloc opératoire de la plateforme expérimentale à l’IHU Strasbourg

Bloc opératoire de la plateforme expérimentale à l’IHU Strasbourg © IHU Strasbourg

Reconnaissance par l’ANSM

Le 21 octobre dernier, à l’issue de plus de deux années de travail l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décerné à l’IHU de chirurgie guidée par l’image de Strasbourg. la reconnaissance de conformité aux bonnes pratiques de laboratoire. Cette reconnaissance de conformité porte sur les dispositifs médicaux implantables (stent vasculaire ou digestif, clips chirurgicaux, prothèses) et sur les dispositifs d’assistance au diagnostic ou au traitement, aussi bien matériel que logiciel, et y compris les systèmes basés sur de l’Intelligence Artificielle.

L’IHU Strasbourg est la première structure académique française et une des toutes premières en Europe à obtenir cette reconnaissance.

Un gage de confiance pour les industriels

Cette reconnaissance de conformité aux bonnes pratiques de laboratoire est un atout très différenciant pour l’IHU de Strasbourg auprès des industriels. Elle permet de simplifier et d’accélérer leurs propres processus d’accréditation, mais aussi de tester leurs produits avant leur homologation. Valable sur le marché européen (marquage CE), mais aussi dans l’ensemble des pays membres de l’OCDE dont les USA (FDA) et le Japon, c’est un vrai gage de confiance pour les industriels.

Une plateforme expérimentale et un réseau d’experts unique au monde

Une plateforme expérimentale et un réseau d’experts unique au monde

La plateforme expérimentale de l’IHU est équipée de matériels de pointe dans les domaines de la chirurgie, de l’imagerie, et des thérapies mini-invasives (endoscopie flexible, traitements endovasculaires ou percutanés, chirurgie robot-assistée). Depuis sa création, une cinquantaine d’industriels ou de laboratoires académiques ont pu travailler sur cette plateforme dans des domaines très variés allant de l’hépato-gastro-entérologie, aux études cardio-vasculaires, à la neurologie et neurochirurgie, mais aussi l’urologie, la pneumologie interventionnelle, la chirurgie thoracique, la gynécologie, et l’orthopédie. En venant à l’IHU de Strasbourg, les industriels bénéficient de l’expertise et des services sur-mesure d’un institut de recherche reconnu internationalement pour tester et vérifier la sécurité et l’efficacité attendue de leurs dispositifs médicaux.

« La reconnaissance de conformité aux BPL devrait permettre de doubler ces recherches sous contrat pour l’industrie d’ici deux ans ».
affirme Benoit Gallix, directeur de l’IHU.

Des prestations personnalisées pour répondre aux besoins du marché

L’IHU Strasbourg propose des prestations sur-mesure pour répondre aux besoins de ses clients.
Nous les accompagnons depuis l’élaboration de leur plan d’étude en les conseillant sur les expérimentations les plus adaptées pour répondre à leurs objectifs jusqu’à leur fournir un rapport complet pouvant intégrer un dossier de soumissions aux instances réglementaires.

Nos experts s’impliquent personnellement dans ces études afin d’y apporter leurs connaissances et leur savoir-faire, et peuvent participer à l’amélioration du produit ou de la procédure grâce à leur retour d’expérience.

Les services que nous offrons s’appliquent également à l’organisation de sessions de formation auprès d’industriels pour former des praticiens à l’utilisation d’un nouveau dispositif médical ou d’une nouvelle approche thérapeutique. Nous disposons notamment d’un catalogue de modèles précliniques in vivo et ex vivo que nous pouvons adapter aux besoins de nos clients (catalogue fourni sur demande) afin de proposer un cours sur mesure, adapté aux spécificités du dispositif.

Télécharger la brochure de la plateforme expérimentale (en anglais)Télécharger la brochure de la plateforme expérimentale (en anglais)

Lire le communiqué de presse complet – 08/11/2021 par Noiizy

Troubles de l’odorat dans le COVID-19 : 96% de récupération à 1 an

Troubles de l’odorat dans le COVID-19 : 96% de récupération à 1 an

Dans un article paru dans la revue médicale JAMA Network Open, l’équipe d’ORL des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (Dr. Marion Renaud), avec le support de l’IHU de Strasbourg, est la première à décrire le pronostic à un an des troubles de l’odorat suite à une infection COVID-19. Leurs résultats sont rassurants ! Une large majorité (85%) des patients retrouve un odorat relativement normal dans les 6 premiers mois et 96% des patients ont complètement récupéré leur odorat dans l’année !

Clinical Outcomes for Patients With Anosmia 1 Year After COVID-19 Diagnosis

Crédit photo : https://jamanetwork.com/

 

Voir l’article complet (en anglais) sur JAMA Network Open

  

L’article a été lu plus de 10 000 fois en 72h et a bénéficié d’une belle couverture médiatique nationale et internationale, avec plus de 100 articles de presse, notamment :

HUS Strasbourg